Jours 24 & 25: Venise > Evian > Luxembourg

Un trajet un peu chahuté (longuet, en fait) entre Venise et Evian: travaux, veille de fête nationale suisse (et donc de très long we), déviations, intinéraire bis. Tout a commencé à partir en quenouille quand Marie s’est rendue compte que nous avions encore 4 cartes postales déjà timbrées à mettre à la boite. C’est là qu’on sort à Aoste (avant de passer en Suisse) pour les mettre à la boite et qu’on se retrouve (grâce au GPS et à ma nonchalance) à escalader le Grand Saint Bernard pour passer les Alpes, puis sur les routes en lacets pour arriver jusqu’à Evian, avec un bilan d’1h30 de retard sur le temps initialement prévu.

Nous avons trouvé le point de rdv (Porte du Scex: la dame a bien ri quand on lui a demandé « la porte du sexe » alors qu’on prononce « porte du Sai ») avec Agnès Z. avec un peu de retard et c’est là qu’elle nous apprend qu’elle a réservé un resto au sommet de la montagne « en face » (soit là d’où nous venions). Le resto était délicieux; les cloches des vaches ont rythmé notre digestion, la vue était très « Suisse en été » (les chalets fleuris, le soleil couchant sur les pentes verdoyantes, etc.). Nous avons passé une excellente soirée qui s’est terminée à Montreux, au pied de la statue érigée à la mémoire de Freddy Mercury, au bord du lac Léman. Nous avons rejoint notre hôtel au milieu de la nuit.

Nous prenons un petit temps pour nous promener dans Evian et repartons ensuite vers Luxembourg.

Jour 26: Evian > Luxembourg

Ce soir, nous sommes arrivés à Luxembourg pour l’ultime étape de notre voyage (jusqu’)en Sicile. Nous nous sommes un peu promenés dans les rues très animées de la ville en ce jour de canicule: terrasses bondées et débordant sur les trottoirs environnants, cinéma en plein air, etc. Nous avons aussi testé la gastronomie luxembourgeoise; ce fut une expérience très intéressante et surtout calorimétriquement enrichissante: la soupe aux haricots et saucisse fumée (avec la crème fraiche et son vinaigre), la salade de bœuf bouilli, les pâtés, le collet de porc aux fayots verts furent autant de découvertes que de surprises…

Ce voyage se termine donc drôlement bien!

Je clôturerai dans les prochains jours avec un épilogue…

Epilogue…

Cela fait maintenant plus de deux semaines que nous avons terminé notre périple italo-sicilien. Nous en retiendrons ceci:

– Nous avons parcouru plus de 7700km avec notre auto; c’est la dernière fois que cela arrive! D’ailleurs, il semblerait qu’elle n’ait pas aimé cela… elle commence à nous faire des misères (vibrations importantes sur le train arrière :-/ ). Globalement, le réseau routier italien est très bon sauf la (longue) partie entre Naples et Villa San Giovanni, à l’extrême sud de l’Italie; ce tronçon n’est qu’une succession de (très gros) chantiers sur plusieurs centaines de kilomètres. D’autre part, je pense m’être fait « flasher » en Suisse; j’espère que cela ne sera pas trop cher… et j’attends de voir si le « Sistema Tutor » italien est trop efficace (ou pas) :-/
Conduire en Italie restera quand même une expérience particulière: plus on descend vers le sud, moins les règles du Code de la route semblent être d’application; la conduite à Palerme m’a beaucoup fait penser à celle (chaotique) de Bangkok: on regarde devant et on se faufile!

– Nous avons vu énormément de choses variées et différentes, tant au niveau de l’intérêt suscité qu’au niveau des époques dont elles étaient issues. On est heureux de ne pas s’être limité à des ruines et d’avoir eu l’occasion de visiter les galeries et musées d’art contemporain que nous avons pu voir. Le MAXXI de Rome, le Hangar Bicocca de Milan, Ségeste et Agrigente sont nos préférés. Nous avons aussi beaucoup aimé flâner dans les villes et retrouver l’ambiance si particulière de Venise.

– Globalement, nous avons très bien mangé même si on regrette l’apparent manque de variété dans la cuisine italienne (il est d’ailleurs probable que ce constat nous soit imputable; on ne sait peut-être pas bien choisir). Notre plus belle découverte: la mozzarella de buffala d’Al Trancio à Milan; là, nous avons découvert que la mozzarella avait du gout et une consistance très particulière! Sinon, nos meilleurs repas ont été ceux que nous avons pu prendre en compagnie des amis et de la famille rencontrés sur notre chemin. Marie a beaucoup apprécié le fait, qu’en Italie, il n’y a pas d’Amaretto dans les tiramisus 🙂

– D’un point de vue purement orographique, nous ne nous imaginions pas rencontrer autant de relief(s) au cours de ce voyage. Nous pensions naïvement qu’une fois les Alpes passées, ce serait plat: grave erreur… L’Italie n’est que montagnes et collines!

– Du point de vue du climat: nous avons eu un temps superbe tout au long du voyage, accompagné d’une température élevée (voire trop élevée à Florence). Nous n’avons eu que quelques gouttes de pluie sur toute la durée de notre séjour mais cela ne nous a jamais contrarié.

– Les hôtels choisis se sont révélés être des excellents choix à l’exception de celui de Rome; le meilleur en terme de confort, de possibilités et de vue imprenable étant celui de Giardini Naxos.

– Au niveau du sentiment de sécurité: de très nombreuses personnes nous avaient mis en garde quant aux pickpockets, voleurs et autres agresseurs et assaillants (chacun y allait de sa petite expérience personnelle) mais nous n’avons jamais été confrontés à ces malandrins qui nous avaient été décrits. On s’est senti en sécurité partout sauf dans le vieux Palerme, où nous avons assisté à une « intimidation » un peu violente entre deux ou trois palermitains…

Dans la rubrique « Ils sont fous ces romains« : ce qui nous vient en premier lieu à l’esprit c’est cette manie qu’ils ont eue de transformer les théâtres grecs et mettre un mur au fond qui gâchait une vue bien souvent unique et superbe!

Les réflexions personnelles de Marie: « La tour de Pise est vraiment fort penchée et que plein de touristes essaient (vainement) de la redresser », « La mer en Sicile est chaude et assez salée pour faire la planche sans efforts », « En Italie, demander une pizza Hawaï, c’est signer son arrêté d’expulsion immédiate du pays », « Il y a toujours trop de pigeons à Venise », « Il y a plein de représentations de Saint-Nicolas« , « Les glaces sont délicieuses mais les cornets sont dégueu » (elle préfère ceux en biscuit à ceux en ‘hostie’). Elle a bu de l’eau du Vatican mais aussi du Limoncello et elle a bien aimé ça!

En conclusion: un beau (long) voyage, varié à plusieurs égards, ponctué de rencontres agréables et de (re)découvertes de sites que nous avons appréciés, ensoleillé, chaud… il a cependant manqué un aspect à ce voyage: la rencontre avec les italiens et les siciliens. A part aller à la plage avec la famille L., au milieu de la famille et des amis siciliens, nous n’avons participé à aucune activité ou fête, à aucun événement qui nous aurait permis de prendre le pouls des habitants. Il va donc falloir que nous y retournions (mais en avion!).

NB: Les étapes de Strasbourg, Evian et Luxembourg étaient de très belles surprises!