On n’a pas encore récupéré le décalage horaire, donc on s’est levé relativement tôt. Petit déjeuner à l’hôtel et à l’américaine (pas de Pain Quot, ici 😋).

Bakersfield n’est pas vraiment ce qu’on espérait… c’est une ville moyenne, [que je trouve] moche, avec un tout petit centre-ville vilain et plein de sans-abris (qui semblent tous souffrir de problèmes psy aussi 😓). Pour nous, ce n’est qu’une étendue de maisons délabrées, coincées entre des routes nationales sur lesquelles les voitures foncent à tout va… On la quitte sans trop de regret en direction Sacramento.

Le but, c’est de s’arrêter plusieurs fois en cours de route pour tenter d’approcher l’Amérique hors des grandes villes.

Notre premier arrêt sera Delano. Rien a en dire: une Main st. sur laquelle se greffent quelques rues avec des bureaux, des commerces. Les maisons sont en mauvais état, les commerces sont pour la plupart fermés ou de seconde main; c’est pas Byzance!

L’arrêt suivant est à Tipton, 1383 âmes, selon le panneau à l’entrée de la ville… ça a du baisser depuis, vu l’état de délabrement 😳

Notre étape suivante est l’ensoleillée Fresno. Ville moyenne avec des édifices imposants qui ont du être des banques, à leur édification. On s’y arrête pour manger (japonais) en terrasse. Il fait délicieux, c’est délicieux, on profite… On a stationné la voiture juste en face et on a utilisé un parcmètre à carte de crédit pour la première fois de notre vie (je crois).

190kms plus loin, on rejoint Stockton… qui ne retient pas du tout notre attention! On se remet en route pour notre destination finale de la journée : Sacramento, à un gros 3/4h de là.

La conduite est toujours sympa aux États-Unis. J’adore quelques particularités: le red turn (on peut tourner à droite au feu rouge), on peut dépasser à droite & à gauche sur autoroute et le carrefour 4 stops.

On arrive à l’hôtel en fin d’après-midi et on se remet en route après 2 épisodes de Californication (c’est approprié 🤣) vers le Hard Rock Café de Sacramento… qui est à 40kms de là. C’est aussi un hôtel et un casino. Manu, mission accomplie 😉

Bref, une journée de translation, un trajet de 281 miles/ 452 kms à travers les plaines arides de l’est de la Californie. On voit ENORMEMENT de champs d’amandes, ainsi que d’autres cultures (vignes, pommes, coton, e.a.). Toutes ces cultures sont étonnamment vertes alors que tout est sec autour…

[EDIT] Pour préciser: ce qui précède ne constitue pas une enième « plainte » sur ce qui nous est donné à voir et à visiter. Quand on pense Californie, on imagine plage, surfeur, vielles bagnoles rutilantes, vignobles, marché fermier, le tout sous le soleil (la plupart du temps). Lors de notre trajet entre Bakersfield et Sacramento, je m’attendais à traverser des petites villes cossues, traversées d’une Main st. verdoyante comprenant des commerces florissants et parcourues par des habitants bien dans leur peau.

C’est là que j’ai ressenti un choc que je décris plus haut! Rien de tout ce que j’imaginais ne fut à voir sur notre trajet: le paysage était aride (en dehors des champs et vignobles), les villes sales et désertes, des RV parks constitués de vielles caravanes & de vieux RV’s, des commerces fermés ou délabrés, …

A croire (au vu de ce qu’on a pu admirer le lendemain) que cet axe semble délaissé par les autorités… Ce n’est pas une plainte, c’est un constat empli de désolation et de compassion pour les gens qui y vivent. Certes, les quelques lignes initialement rédigées ne permettaient pas de le lire ainsi. Je vous prie de m’en excuser 😉 -Ben