Flight BaganAir 109 to Bagan, please aboard now…
vendredi, avril 9th, 2010Lever un peu plus tardif que les autres jours; le guide a pitié de nous ! Départ donc à 09:00 pour la gare centrale où nous prenons le « train circulaire ». Le train n’a rien d’un rond mais la ligne bien ; elle fait le tour de la ville en environ 03:30. Les wagons sont bien remplis au moment où nous montons mais de la place se libère au fur et à mesure que les stations défilent. Le train est pour nous l’occasion d’observer un microcosme particulier : des vendeurs ambulants défilent, nous proposant bétel préparé avec de la chaux et une noix (et avec réglisse pour ceux qui aiment), de l’eau au gobelet, des beignets, des cigarettes, les glaçons sucrés et colorés, des fruits. A chaque arrêt, puisque les wagons ne communiquent pas, ils changent de voiture en sautant en marche. La plupart vend ses produits en entonnant une litanie bien rodée. L’ensemble nous paraît un peu sale et mal entretenu mais semble apprécié, entre autres choses, pour son prix : 100 MMK (soit 7,5 cents). Nous avons quant à nous bénéficié du tarif promotionnel à 1 USD par personne réservé aux touristes 😉
Nous quittons le train après 45 minutes de spectacle bien sympathique au cours duquel il y a autant à voir à l’intérieur que par les fenêtres (absentes d’ailleurs) : vendeurs qui préparent des en-cas, des lavandières, les trains que nous croisons, etc.
Nous nous jetons dans les embouteillages (oui, ici aussi!) pour rejoindre ensuite le marché Boyioke, marché couvert construit au XIXème siècle par les anglais (il s’appelait alors le marché Scott). Le marché n’est plus réservé aux seuls locaux mais se destine de plus en plus aux touristes. Marie est dépitée de ne pas trouver d’autres tissus que ceux qui sont déjà cousus en sarong (ou longyi). Le guide l’assure néanmoins qu’elle trouvera son bonheur à Mandalay, l’une de nos prochaines étapes. Nous avons cependant acheté des t-shirts, une carte de l’Union du Myanmar et… un petit Bouddha en bois de santal. Le marché proposait encore bien d’autres articles : peintures, bijoux (vrais et faux), sacs, vêtements et autres « antiquités » ; pas de nourriture par contre…
La pagode Sule, située en plein milieu d’un rond-point, est le « centre » de Rangoun. Une mosquée et une église catholique la jouxtent ; la liberté de culte est ici reconnue et semble très bien vécue par les fidèles (nous sommes vendredi ; nous avons vu de nombreux musulmans à la sortie de la prière de la fin de matinée). Juste à côté de la pagode, la mairie et la « maison de la justice » en styles, respectivement, anglo-birman (construit par les anglais sur plans birmans) et anglais.
Nous remontons dans la voiture pour aller nous restaurer dans un très chouette resto fréquenté essentiellement par les diplomates, les expats et les cars de groupes français. Sur le principe, on préfère éviter mais c’était très bon !
Une petite douche à l’hôtel ; on récupère nos bagages ; on décolle ; on atterrit ; on redécolle ; on réatterrit ; on reredécolle ; on reréatterrit ; on rereredécolle ; on rereréatterrit une dernière fois à Bagan où nous commencerons la visite d’un site de 42km² couverts de 2000 temples des XIII et XIVèmes siècles dès demain matin.
Ce soir, durant le repas, une surprise : un spectacle de marionnettes ! Bien agréable…
[patience pour les photos… la connexion Internet ne me le permet pas pour aujourd’hui :-/]
« A chaque arrêt, puisque les wagons ne communiquent pas, ils changent de voiture en sautant en marche. »
Les Birmans, mélange de prudence et d’audace.
Le train, ce n’est pas comme à Avignon car chaque passager a une place assise ! Pour le retour, à cause de la grève de la SNCF (quelle idée de faire grève, c’est un enseignant qui te le dit !), on a dû faire le voyage retour assis par terre dans le couloir et on avait de la chance : d’autres passagers ont effectué Avignon-Lille debout. Même à 330 km/h, une heure debout, c’est une heure debout !