Le Rocher d’Or se mérite…

mardi, avril 6th, 2010

Ce matin, départ à 08:00 de Rangoun pour 04:30 de route vers le Rocher d’Or. Pour quitter Rangoun, nous roulons sur des boulevards de 6 bandes de circulation. Cette dernière n’est composée que de voitures, pick-ups camions et bus ; la ville est interdite aux motos et aux vélos. « Pourquoi ? » me direz-vous ! (Cédric, je t’ai entendu penser « Non, je ne me le demande pas ! ») « Pour éviter les accidents » nous répond le guide… Evidemment, pourquoi n’y avons nous pas pensé 😉

Sur la route nous passons par plusieurs points de péage. Nous nous arrêtons à la hauteur d’un village dont la spécialité est la poterie. Notre intérêt est moyen pour le sujet mais nous profitons néanmoins de la visite. Les villageois nous font la démonstration de leur savoir faire…

Nouvel arrêt à Baga, ou nous visitons la pagode Shwemawdaw dont le chedi atteint 114m de haut, soit plus haut que celui de Rangoun. Nous, comme on aime bien les temples et tout ça, nous sommes aux anges…

Nous reprenons ensuite la route pour rejoindre la base des montagnes sur lesquelles est perché… que dis-je ? tient par miracle en équilibre grâce à un cheveu de Bouddha enchâssé dans le chedi qui le surmonte, Le Rocher d’Or. Là, comme la voiture ne peut pas emprunter la suite de la route, nous devons quitter le confort de notre Vista climatisée (oui, Yves, je sais ce que tu vas dire…) pour monter dans un camion-benne aménagé en bus local… enfin, aménagé, c’est beaucoup dire ! Mais on tient quand même à plus de 50 dans/sur ce véhicule qui nous mène -à grande peine- à un deuxième point à partir du quel il faudra continuer à pied. Une « petite promenade » d’une heure sur une route de montagne avec des pentes de 15% fréquentées par des camions qui peinent et sous un soleil de plomb avec près de 40°C… On a souffert !

Mais l’arrivée à l’hôtel, qui est situé juste à côté de l’entrée de la pagode, est notre récompense. Nous sommes, comme hier, accueillis avec une boisson fraiche et prenons ensuite possession de notre chambre. Après nous être rafraichis quelque peu, nous nous sommes rendus à la pagode du Rocher d’Or. C’est vrai que ce dernier est vraiment impressionnant et que l’on se demande sincèrement comment ce bout de roche peut tenir en équilibre à cet endroit et qu’il a déjà résisté à plusieurs tremblements de terre (Il y aurait 3 micro-tremblements par mois). Le rocher est doré tous les 5 ans à la feuille d’or ; vous imaginez bien que ce n’est pas à ce moment qu’il faut venir le visiter : il est alors recouvert d’échafaudages pendant plusieurs semaines…

Le Rocher d’Or est, vous l’aurez compris, un lieu de pèlerinage. Il semblerait qu’il y ait une sorte d’obligation pour chaque birman bouddhiste de se rendre au moins une fois dans sa vie au rocher d’Or. Nous restons là un moment et en profitons pour faire un tas de photos. Marie adore regarder les habits très colorés des birmanes… Tissus, tissus !

Nous figurons aussi sur quelques clichés de birmans puisque quelques uns sont venus poser à nos côtés. Il paraît que les touristes sont encore trop rares et que la photo de leurs « amis belges » figurera en bonne place près du frigo dans peu de temps 😉 Puisqu’il en a été ainsi, nous nous sentons complètement à l’aise à présent pour leur tirer le portrait. De fait, il ne se font pas prier…

Nous retournons souper à l’hôtel ; Marie s’endort en sursaut avant de passer à table. A propos, nos trois expériences de repas birmans sont concluantes : on trouve ça bon ! Cela nous semble très proche de la cuisine thaï, vietnamienne et cambodgienne.

Ensuite, nous reprenons notre bâton de pèlerin pour revoir le Rocher d’Or à la lueur de lampes à sodium : très zouli aussi et une toute autre ambiance que pendant la journée. Dans le fond, peut-être que les birmans étaient aussi écrasés par la chaleur.

Nos constatations « Rien à voir » de la journée :

–         on s’est fait accoster de nombreuses fois soit pour être pris en photo par ceux qui avaient un appareil ou alors l’un de nous deux devait poser avec eux/elles ;

–         jusqu’à présent, ma coiffure les fait bien rigoler et m’attire de nombreux regards sympathiques ou alors carrément moqueurs (je ne comprends pas pourquoi) ;

–         il fait très chaud mais moins humide qu’au Vietnam ou en Thaïlande ;

–         la monnaie birmane est le kyat (prononcer « kchiat ») ; pour un USD on obtient actuellement 950 MMK, donc si je compte bien 1 EUR= environ 1250 MMK ;

–         ici, comme en Ecosse, les hommes portent la jupe… mais elle est longue et s’appelle un sarong (non, vous ne verrez pas de photo de moi avec un sarong !) ;

–         j’aime toujours autant ma femme ;

–         oui il y a moyen de monter à 50 dans un camion-benne genre camion d’entrepreneur indépendant ;

–         merci à David pour la méthode « ras-du-sol » pour les photos ; ça continue de nous plaire 😉

2 Responses to “Le Rocher d’Or se mérite…”

  1. Bon, donc, question…
    Il est bien connu qu’en Écosse, sous le kilt…
    Je pense qu’il serait bon de préciser, pour l’édification des visiteurs de ce blog si, sous le sarong…

    Quand on suscite les questions transversales (j’allais dire « quand on mobilise les compétences », mais je me suis retenu à temps), je trouve qu’il faut finalement conclure.

    Boa Viagem

  2. Ah, comme ça, ils se foutent de ta tronche ?! Dis-leur que tu t’appelles Ben, comme les camions du même nom qui tiennent le 50 dans les montées surchauffées, ça les calmera.

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